Marseille, 9h30, Brigitte ouvre son institut de beauté. Jusque là rien d’anormal, si ce n’est que l’institut de soins cosmétiques de Brigitte est principalement réservé aux femmes dont le revenu mensuel est inférieur à 550 euros.
Une première en France pour ce type de salon esthétique, puisque, crise du pouvoir d’achat et inflation aidant, les femmes pauvres n’ont plus les moyens de s’offrir des soins corporels. Brigitte Rougeaud, militante écologiste depuis longtemps et membre du club “Fans de fiente“, a décidé de recycler totalement ses excréments et ceux de son chien Toby, en crème de soin.
Un choix délicat mais qui s’avère pourtant à la hauteur de ses espérances “Au début, on me prenait pour une folle. Puis, avec la crise, j’ai reçu une 1ère personne, puis une 2ème. Le bouche à oreille a fonctionné et maintenant “mon cabinet”, si vous me passez l’expression, est complet chaque jour“.
Lorsqu’on la questionne sur l’hygiène et les odeurs, l’esthéticienne répond sans sourciller : “Bah, je mange bio et mon chien aussi donc nourriture saine = caca propre ! Pour l’odeur, j’ajoute quelques gouttes d’huile essentielle d’Ylang-Ylang et hop !“
L’esthéticienne ne peut cependant recevoir plus de 5 personnes par jour “J’ai beau manger beaucoup et donner un repas de plus à mon chien, nous ne pouvons pas fournir plus de 800 grammes d’excréments quotidiennement” regrette-t-elle. La praticienne songe déjà à recruter de nouveaux donneurs de merde, tant la demande de sa clientèle augmente.
Elle s’oriente également vers les déjections de chats, qui auraient, selon elle, une forte propension à tuer les acariens du visage. De son côté, son associé Michel a ouvert dans une pièce annexe, un salon de soins cosmétiques pour hommes, toujours à base de déjections humaines et canines: “Les gars sont contents, ils peuvent eux aussi bénéficier de soins pas chers” se réjouit-il.
Les deux complices songent déjà à franchiser leur activité et à développer toute une gamme de produits cosmétiques pour personnes sans beaucoup de ressources.