Pauvreté en France : un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim depuis le début de la crise sanitaire. Loyers trop chers, hausse des prix des produits alimentaires et du coût de la vie en général, les étudiants n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Une situation délicate que le ministre de l’éducation Pap Ndiaye tente de résoudre.
« Parfois, je ne mange pas pendant 36 heures parce que je n’ai pas le temps » nous confie Sylvie, une étudiante en droit. Trop absorbée par ses 3 boulots (caissière chez Carrefour à mi-temps, employée chez McDo (10h/semaine) et serveuse de nuit le week-end), le tout cumulé avec ses études, cette bordelaise d’adoption n’a pas une minute à elle.
Pour Rémi, la situation est certes plus facile car il bénéficie d’une bourse, cependant les achats alimentaires représentent presque 80% de son budget mensuel. « lorsque j’ai acheté mes caisses de Coca, mes pots de Nutella, mes chips, mes packs de Red bull, ma vingtaine de pizzas, mes burgers et mes litres de glaces, si j’ajoute mes deux cartouches de clops, les packs de bière, le whisky, le gin et le tonic : je me serre la ceinture à la fin du mois. C’est dur, j’ai à peine de quoi m’offrir une barrette de shit, c’est peu pour le mois !«
Pour tenter de mettre un terme à cette crise, le ministre de l’éducation va prochainement proposer un plan d’action pour offrir des repas sains et équilibrés aux étudiants, en concertation avec la chaine de fastfood McDonald’s et la marque de glaces Ben & Jerry’s Cookie Dough. Les deux enseignes proposeront gratuitement chaque semaine 5 menus Happy Meal™ et 3 litres de glace vanille/fraise à chaque étudiant. La marque de soda Coca Cola n’a pour l’instant pas répondu à l’appel du ministère.